Répartition du budget de la pêche associative

Une question est récurrente parmi les pêcheurs qui ne peuvent (ou ne veulent) pas se rendre aux assemblées générales de leur AAPPMA,  et il est bien légitime de leur part de se poser des questions quant aux budgets et l’utilisation des sommes recueillies grâce aux cartes de pêche. D’autant plus lorsque le coût de cette dernière augmente comme c’est le cas pour 2020.

Petit tour des fonctionnements budgétaires de la pêche associative en France, répartis entre la FNPF, l’Agence de l’Eau,  les Fédérations départementales et les AAPPMA. 

À quoi sert l’argent de la carte de pêche ?

Chaque année, l’argent des cartes de pêche est collecté par la Fédération Nationale pour la Pêche en France. Il sert à de nombreux financements, dont une part va au fonctionnement et l’entretien des structures associatives de la pêche et l’emploi de leurs salariés. Le reste des sommes est réparti entre les missions génériques des associations : études et travaux, police de la pêche et frais juridiques, alevinages et empoissonnements, développement du loisir-pêche, participation et/ou organisation de manifestations promotionnelles, communication… Une dernière part servira à financer l’Agence de l’eau, au titre de la part-cotisation RMA (redevance Milieux Aquatiques). Cette dernière redevance est financée UNIQUEMENT par les pêcheurs des AAPPMA, et aucun autre loisir lié à l’eau ne s’en acquite !

Quelle répartition ?

Sur la somme collectée pour une carte de pêche, La Fédération Nationale pour la Pêche en France se réserve une part pour son fonctionnement propre mais aussi une grande part qu’elle va réserver aux Fédérations départementales dans le cadre de subventions allouées aux travaux et équipements et aux subventions allouées aux postes salariés.

Ainsi pour une carte majeure achetée par le pêcheur, la répartition sera la suivante : 

Pour 2019, Carte majeure à 75 €

Part FNPF : 25.40€ soit 33.87%

Part Agence de l’Eau : 8.80€ soit 11.73%

Part Fédération Départementale : 25.80€ soit 34.40%

Part AAPPMA : 15.00€ soit 20%

 

Reversements de la FNPF, les AAPPMA actives gagnantes…

Dans la somme que prélève la FNPF, une partie est donc reversée (sous conditions et avec plafonnement) aux Fédérations Départementales et donc, aux AAPPMA, sous la forme de subventions.

Dans le cadre de la réalisation de travaux par exemple, lorsqu’une AAPPMA désire réaliser certains travaux d’accessibilité et/ou de restauration de milieux, elle peut soit, prendre en charge intégralement le coût des travaux, soit demander un plan de financement auprès de la Fédération Départementale. Dans ce cas, les travaux sont pris en charge en majeure partie par la FNPF. La Fédération départementale supportera la moitié du restant. Le « reste à charge » pour l’AAPPMA est donc de l’ordre de 25% seulement du montant total des travaux.

Exemple de financement pour un projet de restauration de berges sur un plan d’eau :

Coût total des travaux : 20 918.00 € TTC soit 100%

Part FNPF : 10 459.00 € soit 50%

Part Fédération Départementale : 5 229.50 € soit 25%

Part AAPPMA : 5 229.50 € soit 25%

 

 

Ce mode d’attribution  des subventions est bien équilibré car il récompense et conforte financièrement les AAPPMA qui entreprennent des actions sur leurs territoires sans toutefois gréver les autres.

Parmi les actions éligibles aux subventions de la FNPF, l’on pourra citer : travaux d’aménagement, de restauration ou d’entretien des espaces aquatiques, de restauration de berges, d’aménagements halieutiques (pontons PMR, cales de mise à l’eau, création de panneaux d’informations, 

 

Les aides budgétaires de la fédération Départementale aux AAPPMA

En plus de ces subventions,   la Fédération départementale 44 aide les AAPPMA sur différents postes dont :

  • l’équipement et les fournitures des APN (matériels et consommables)
  • Le paiement intégral de TOUS les baux de pêche des AAPPMA (sans quoi le pêcheur ne peut pêcher) à hauteur plusieurs milliers d’euros dans le 44
  • La prise en charge de l’entretien de certaines pièces d’eau et l’arrachage des plantes invasives (zéro euro pour les AAPPMA!)
  •  Les subventions pour alevinages et empoissonnements
  • La réalisation d’études et travaux sur les lots des AAPPMA par les techniciens et opérateurs fédéraux (pêches électriques, technicité et conduite des chantiers de travaux d’entretien berges, vidanges de plans d’eau, pêches de sauvetage et mise à disposition des moyens matériels et humains pour assurer le transfert des poissons…). 

 

Retrouvez les illustrations des principales missions des Fédérations et des AAPPMA en relisant les 2 premiers numéros d’ « Eaux Douces de Loire-Atlantique »