À la recherche de la truite sauvage – Bassin du Gesvres

 

Nous sommes en Loire Atlantique… Un département dominé par des eaux calmes, des canaux, des lacs, des étangs et des marais.

Ici, l’espèce –repère des cours d’eau c’est le brochet, le poisson-roi des eaux calmes.

Mais aujourd’hui, nous partons à la recherche d’un poisson sauvage plutôt rare ici : la truite fario.

La truite fario, est un poisson d’eaux vives.

Très commune en France, on la rencontre dans les cours d’eau vifs et oxygénés, là où la topographie est prononcée et où les montagnes et les collines permettent aux eaux fraîches et bouillonnantes de dévaler dans des vallons caillouteux.

Là est le domaine de la truite. On comprend alors mieux qu’en Loire-Atlantique, sa présence soit rare :

Depuis qu’elle existe, la Fédération de Loire-Atlantique pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique est investie dans la surveillance et le suivi des populations de truites fario sauvages.

Régulièrement, ses opérateurs s’assurent de la présence des spécimens adultes, mais aussi et surtout des juvéniles, ces alevins qui sont le témoignage de la reproduction effective des poissons.

 

Ce qui importe aux biologistes des fédérations de pêche, c’est que les poissons puissent trouver les 3 conditions essentielles à leur cycle de vie :

  • des habitats adaptés et suffisamment alimentés en eau fraîche et courante
  • de la nourriture suffisante
  • des supports de ponte spécifiques pour déposer leurs œufs

 

Seuls 2 bassins sont capables d’accueillir l’espèce naturellement. Deux uniques cours d’eau classés en 1ère catégorie, la catégorie des salmonidés, cette famille à laquelle appartient la truite.

Leur déclivité « relative » est suffisante à maintenir une petite population sauvage, mais néanmoins fragile.

Ces lieux uniques offrent à la Loire-Atlantique une singularité biologique qu’elle se doit de préserver.

 

La truite reste un poisson fragile dans ce minuscule sanctuaire, c’est pourquoi la pêche y est interdite et les réserves de ce type sont très surveillées.

Sans la protection des habitats, la biodiversité n’a pas lieu d’être.